Dossier Maurice Rollinat

 

MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE

Portrait de Maurice Rollinat par Catherine Réault-Crosnier.

 

Les Annales Politiques et Littéraires

N° 454 du 6 mars 1892

Page 149 (cinquième du numéro).

(Voir le texte d’origine sur Gallica)

 

Les Echos de Paris

(...)

Nous avons parlé à nos lecteurs de Maurice Rollinat. Nous leur avons présenté le poète, mais ils ignorent le musicien. Or, Rollinat est aussi curieux comme musicien que comme poète… Il chante lui-même ses compositions, et son chant a quelque chose de particulier, d’original et de saisissant. Il possède une voix étrange et superbe, une voix qui se plie à toutes les nuances du sentiment, douce comme les caresses de la brise quand elle exprime l’amour, terrible quand elle traduit la passion ou la colère, stridente quand elle rend l’impression de la folie.

Nous avons eu le plaisir d’entendre Rollinat au dernier vendredi de notre collaborateur Francisque Sarcey. Il nous a chanté quelques morceaux qui nous ont secoué jusqu’aux moëlles. L’un d’eux surtout, intitulé le Convoi funèbre, nous a fait passer un grand frisson. Il s’en exhale une tristesse infinie et une poésie délicieuse.

Nous nous précipitons vers le poète :

– Voulez-vous offrir aux Annales votre merveilleux Convoi funèbre ?

– Avec plaisir !…

Nos lecteurs trouveront ce morceau dans le Supplément de cette semaine.

Mais sauront-ils l’interpréter avec le talent de Rollinat ?

(Ajoutons que les mélodies de Rollinat forment un album, édité par la maison Heugel.)

(...)

SERGINES.

 

Remarques de Régis Crosnier :

– 1 – Francisque Sarcey est qualifié de « collaborateur » des Annales Politiques et Littéraires. Il est plus que cela puisqu’Adolphe Brisson, cofondateur et rédacteur en chef de la revue, a épousé le 21 août 1889, Madeleine Sarcey (1869-1950), fille du critique littéraire Francisque Sarcey.

– 2 – La partition « Le Convoi funèbre » est parue dans le « Supplément illustré » de ce même numéro. Elle faisait partie de l’ensemble Six Mélodies publiées chez Hartmann en juin 1881.

– 3 – « Sergines » est vraisemblablement un pseudonyme utilisé par Adolphe Brisson qui a entendu Maurice Rollinat chez son beau-père.