Dossier Maurice Rollinat |
MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE |
Le Rappel
Dimanche 4 novembre 1877
Page 3.
(Voir le texte d’origine sur Gallica.)
LES LIVRES
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M. Maurice Rollinat publie un recueil de Poèmes et Rondels, Dans les brandes. C’est sa première publication poétique, et elle le classe fort honorablement. La majeure partie du volume se compose de paysages du Berry et de scènes berrichonnes. Nous avons surtout remarqué le poème intitulé : A travers champs, et le rondel intitulé : Convoi funèbre. Ce qui caractérise l’originalité de M. Rollinat, c’est un sentiment vif et sincère de la nature, une curiosité un peu morbide de sentiments et de sensations point vulgaires, et une habileté de virtuose dans les plus étranges naïvetés de l’hallucination.
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ÉMILE BLÉMONT.
Remarques de Régis Crosnier :
– 1 – Émile Blémont est le nom de plume de Léon Émile Petitdidier (né le 17 juillet 1839 à Paris, décédé le 8 février 1927 à Paris) (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12034396q)
– 2 – Émile Blémont a été le « Rédacteur en chef » de La Renaissance littéraire et artistique, revue parue d’avril 1872 à mai 1874. Les deux premiers poèmes de Maurice Rollinat parus dans un journal, l’ont été dans celle-ci : « La Morte embaumée » (n° 34 du 28 septembre 1873, page 268) et « Chopin » (n° 43 du 30 novembre 1873, page 342).
Maurice Rollinat connaissait Émile Blémont à cette époque. Par exemple, il le rencontre au café Tabourey comme il l’écrit à son ami Raoul Lafagette, le 11 décembre 1873 : « Le dimanche, après déjeuner, nous allons ordinairement au Café Tabourey, et là nous causons poésie, art, musique, théâtre, journalisme, nouvelle de tout genre. Toute la Bande s’y trouve attablée devant des Bocks toujours pleins, et le temps passe agréablement. – Blémont est fort abordable. Quoique poète minuscule, il n’est pas jaloux des vrais artistes qui viennent lui demander l’hospitalité de ses colonnes. Au contraire il les accueille avec une grande politesse, et les oblige de son mieux. » (collection particulière)
– 3 – Émile Blémont et Maurice Rollinat ont eu chacun un poème de publié dans le troisième volume du Parnasse contemporain (édité par A. Lemerre, Paris, 1876, 451 pages) : « La Chanson de Marthe » pour le premier et « Les Cheveux » pour le second.
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