Dossier Maurice Rollinat |
MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE |
Le Rappel
Lundi 24 juillet 1876
Page 2.
(Voir le texte d’origine sur Gallica.)
LES ON-DIT
(…)
Sous ce titre : Dixains réalistes, par divers auteurs, MM. Charles et Antoine Cros, Maurice Rollinat, Auguste de Châtillon, Hector L’Estraz, Jean Richepin, Germain Nouveau, Mme Nina de Villars, etc., publient, à la librairie de l’Eau-forte, des vers qui sont à la fois de la parodie et de la poésie. On aura une idée de ce recueil spirituellement poétique en lisant la pièce suivante, où M. Charles Cros pastiche la manière que M. Coppée a renouvelée du Sainte-Beuve de Joseph Delorme et des Consolations :
Celle qui m’apparaît, quand j’ai clos mes yeux
las,
Tricote un bas de laine. Elle a des bandeaux plats.
Elle a passé la fleur de ses jeunes années
Dans des salons proprets, aux couleurs surannées,
Et rêve d’épouser un substitut grivois.
Elle chante, avec un petit filet de voix,
« Le départ d’Alcindor, les pleurs de son amante ».
Son corsage montant et sa petite mante
Cachent probablement un corps grêle et fiévreux :
Il n’est pas étonnant que j’en sois amoureux !
(…)
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