Dossier Maurice Rollinat |
MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE |
Le Monde illustré
N° 1607 du 14 janvier 1888
Page 27.
(Voir le texte d’origine sur Gallica.)
CHRONIQUE MUSICALE
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– Le poète Rollinat, musicien à ses heures, publie chez Mackar une série de mélodies nouvelles.
Un spirituel fantaisiste disait : « Cette musique-là se joue sur un crâne monté en viole, avec un tibia pour archet. »
Il y a de la vraisemblance dans cette appréciation, car, à première lecture, il semble que M. Rollinat se soit donné pour tâche de paraphraser le Dies iræ ou le Libera.
En revanche, il faut reconnaître une certaine nouveauté dans les formules qu’il emploie, quelque chose de vague et d’inachevé qui laisse toujours l’oreille en suspens sous l’empire d’une curiosité piquante.
Les titres choisis par le poète compositeur sont en rapport, au reste, avec son inspiration musicale. La Maladie, l’Aboiement des chiens dans la nuit, les Larmes du monde, sont entre autres des modèles de couleur violente souvent, mais à laquelle on s’accoutume, et qui produit des effets d’une bizarrerie intéressante.
(…)
Remarque de Régis Crosnier : Nous n’avons pas retrouvé qui est le fantaisiste à l’origine de l’expression « Cette musique-là se joue sur un crâne monté en viole, avec un tibia pour archet. »
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