Dossier Maurice Rollinat |
MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE |
La Revue critique
N° 8 du 25 février 1883
Page 62.
(Voir le texte d’origine sur Gallica.)
CRITIQUE LITTERAIRE
Charlot s’amuse, par Paul Bonnetain, chez Kistemackers, éditeur à Bruxelles. – Les Névroses, par Maurice Rollinat, chez Charpentier.
(…)
– C’est aujourd’hui que paraissent les Névroses de Maurice Rollinat, ce volume si impatiemment attendu par le public curieux et avide de nouvelles choses, et qui avait fait tant de bruit il y a quelques mois. Il m’a été donné de lire la plus grande partie des poëmes qui composent les Névroses et, avant même que le lecteur ait dit son dernier mot, je puis lui assurer que son attente ne sera pas trompée, et que le volume de Rollinat fera encore plus de tapage demain qu’hier. Il y a des pages superbes, en tête desquelles je citerai la Vache au Taureau, une idylle épique, l’Allée de Peupliers, et dans un autre genre les Impressions d’une cuvette etc., etc… J’ai dit dans cette revue ce que je pensais du talent de Rollinat, et j’espère bien qu’il me sera donné encore de revenir sur ce sujet, certain que les Névroses feront un vacarme d’enfer par le monde, et qu’elles forceront encore toutes les plumes des chroniqueurs à raconter leur pérégrination à travers le succès.
Léo d’Orfer.
Remarques de Régis Crosnier :
– 1 – Léo d’Orfer est un pseudonyme utilisé par Marius Pouget (1859 – 1924). On trouve aussi comme prénom André. Selon le site Geneanet, le nom complet est : Marius, Joseph, André Pouget dit Léo d’Orfer. Son petit-fils André Fort, fils de Paul Fort qui avait épousé Germaine Pouget dite la Tourangelle, écrit : « Marius Pouget, Léo d’Orfer en littérature » (Antoine Antonakis, François Fort, Paul Fort – Le poète est dans le pré, p. 80). Léo d’Orfer était un journalisme, poète, écrivain, mais surtout directeur de revues : Le Capitan, La Grande revue encyclopédique illustrée, Le Scapin, La Vogue…
– 2 – Le poème « les Impressions d’une cuvette » n’est pas inclus dans Les Névroses. Son titre exact est : « La Cuvette qui parle ». Ce poème ne sera jamais publié par Maurice Rollinat ; il ne figurera pas dans les livres parus à titre posthume.
– 3 – Léo d’Orfer évoque un texte où il a dit ce qu’il pensait « du talent de Rollinat ». Il s’agit de l’article intitulé « Les hommes du jour – Maurice Rollinat », paru dans La Revue critique n° 48 du 17 décembre 1882, page 384.
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