Lundi 13 août 1883

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(Voir le texte d’origine sur RetroNews.)

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Dans les brandes, poésies, par Maurice Rollinat, avec un portrait. (1 v. Charpentier.)

Ce volume de poèmes et rondels est dédié à la mémoire de George Sand. L’âme du Berri, en tant que paysages, aspects, sensations agrestes, est enfermée dans ce livre, et c’était justice de le dédier au peintre sévère du pays berrichon. Nous nous plaindrions de la monotonie des sujets si le poète n’avait très-heureusement varié les heures, les circonstances, les saisons, et surtout les dispositions d’esprit dans lesquelles il nous montre ses bois, ses champs, ses bœufs, ses laboureurs, ses bergers, ses mares, ses grenouilles, ses gardeuses d’oies et ses vallons perdus. C’est avec une égale force qu’il nous fait sentir la brûlure du rayon de midi et le froid du frisson nocturne. Reprochera-t-on l’absence de visées philosophiques au poète qui n’écrit qu’avec ses nerfs ? Mieux vaut le louer, en outre de ses qualités de versification, de cette incessante communion avec l’animalité et la nature, dont ses poèmes sont imprégnés.

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Remarque de Régis Crosnier : Fabrice W. est un pseudonyme utilisé par Valéry Vernier (romancier, poète et journaliste, né à Lille le 30 juin 1828 et décédé à Paris le 22 mars 1891). Voir par exemple : Un Sphinx du demi-monde de Valéry Vernier (E. Dentu éditeur, Paris, 1886, XV + 309 pages), avec une notice sur l’auteur par André Theuriet, où nous pouvons lire page XIII : « Les deux précédents romans avaient été publiés dans La République française, où l’auteur fait la Critique littéraire depuis l’année 1879, sous le pseudonyme de Fabrice W. ».