Dossier Maurice Rollinat |
MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE |
L’Écho de Paris
Jeudi 17 décembre 1891
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(Voir le texte d’origine sur Gallica)
FEUILLETON DE L’ÉCHO DE PARIS
du 17 décembre 1891
JOURNAL DES GONCOURT
Mémoires de la vie littéraire (1)
1878-1884
Année 1883 (suite)
Jeudi, 14 juin. – Je n’avais jusqu’ici qu’un goût médiocre pour Rollinat. Je le trouvais tantôt trop macabre, tantôt trop bête à bon Dieu.
Aujourd’hui, il s’empare de moi par de la musique, qu’il a faite sur quelques pièces de Baudelaire. Cette musique est vraiment d’une compréhension tout à fait supérieure. Je ne sais pas quelle est sa valeur près des musiciens, mais ce que je sais, c’est que c’est de la musique de poète, et de la musique parlant aux hommes de lettres. Il est impossible de mieux faire valoir, de mieux monter en épingle la beauté des mots, et quand on entend cela, c’est comme un coup de fouet, donné à ce qu’il y a de littéraire en vous.
Il est étrange, ce Rollinat, avec son air de petit paysan maladif, sa délicate figure tiraillée et le secouement de ses cheveux noirs.
(…)
(1) Reproduction interdite.
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