Lundi 26 février 1883

Page 3.

(Voir le texte d’origine sur le site de la bibliothèque municipale de Lyon.)

L’apparition des Névroses, de M. Rollinat, à la librairie Charpentier, a fait du bruit. D’un côté, des applaudissements à tout rompre ; de l’autre, un tollé excessif. A notre avis, il y a eu parti pris de part et d’autre. Les Névroses ne sont certainement ni un chef-d’œuvre ni une nullité, mais tout simplement une œuvre qui dépasse la moyenne, qui sort de l’ordinaire. La renommée qu’on leur avait faite avant la lettre leur a été plus préjudiciable qu’utile, en éveillant trop fortement la curiosité et en faisant de trop grandes promesses. Tout le monde a voulu juger de près et voir si c’était réellement aussi beau qu’on le disait. Beaucoup de gens, qui s’étaient exaltés d’avance, ont été désappointés. Pour nous, nous saluons l’arrivée non d’un génie, mais d’un talent puissant, et constatons que la première édition s’est enlevée à la sortie des presses.

(...)